« Ma fille, nous partons pour les Etats-Unis demain matin à neuf heures ! »

Ton esprit se vida à la seconde où ton père t’annonça cette grande nouvelle qui en ferait rêver plus d’un. Pensant avoir mal entendu, tu rigolas à haute voix, mais le regard noir qu’il te lança te refroidit bien vite. Alors ce n’était pas une blague ? Tu allais vraiment prendre l’avion en direction des États-Unis demain. Et la raison pour laquelle ta famille t’y emmenait te faisait bien peur. Contrairement à tous, toi, tu n’étais pas contente d’y aller. Quitter tes amis pour on ne sait combien de temps ne t’enchantais pas du tout. De plus, en si peu de temps, tu ne pouvais pas les prévenir.
Voyant ton incompréhension face à cette situation, ton géniteur reprit la parole d’un ton sec.

«  Ne t’en fais pas, t’es valises sont déjà toutes prêtes, les servantes ont passées la journée à tout embarquer ! Donc, pendant une durée indéterminée nous allons vivre à Seattle dans un de nos hôtels. Ce déménagement à pour but de te présenter ton futur mari. »

Tes yeux s’écarquillèrent et commencèrent à s'embrumés par des larmes de tristesses. Alors sa y est ? Ton destin était déjà tout tracé alors que tu n’avais que 24 ans ? Tu serrais les poings. Toi, qui es pourtant de nature si calme. Essayant de retenir fortement tes larmes, tu décidas  cette fois-ci, de ne pas te plier aux caprices de ton père qui jusque-là, avait toujours pris en main ta vie, jusqu’à en venir à t’emprisonner dans cette maison familiale. Il ne voulait en aucun cas que tu partes seule vers l’inconnue. D’une voix roque, tu lui répondis.

«  Comment pouvez-vous décider avec qui je vais passer ma vie ?! De quel droit pouvez-vous vous mêler de ma vie amoureuse comme cela ?! En plus, je suis sure que vous allez encore me montrer un mec riches ! Père, j’en ai vraiment marre de n’être qu’un objet pour vous ! Si ce mariage a seulement pour but d’avoir un statu social bien plus important qu’il ne l’est déjà, alors je refuse cette alliance ! L’amour ne s’achète pas avec de l’argent ! »

Sur ces mots, une main s’écrasa sur ta joue douce et lisse. Ce que tu venais de dire à ton géniteur ne lui avait apparemment pas plus. En même temps, comment la réalité pourrait le satisfaire ?

«  Sae Li, ne me parle plus jamais sur ce ton ! Tu vois donc ton père comme un monstre ? Tu oublie que j’ai accepté que tu fasses tes études dans l’esthétique-cosmétique-parfumerie pour devenir ce que tu es aujourd’hui, une maquilleuse professionnel, qui maquille des stars toute la journée ! J’ai aussi accepté le fait que tu me ramène aussi bien des hommes que des femmes à la maison ! Alors pour me remercier, tu devrais au moins accepter de rencontrer l’homme que je t’ai choisi. Si tu aurais préféré une fille, et bien je m’en excuse mais c’est trop tard maintenant. Et puis, je ne veux pas que tu finisses ta vie avec quelqu’un de fauché comme les blés ! »

Il n’avait pas tord. Il avait accepté ces caprices là. Mais tout de même, qu’il te choisisse ton fiancé ne te convenais guère. Cependant, tu ne répondis pas à ces dernières paroles, voyant qu’il était plus qu’en colère. Cette situation te rappelais à quel point tu étais riche et à quel point tu aimerais être une citoyenne normal, qui travaille pour survivre et non pas pour avoir un rang social élevé. Être née avec une cuillère en or dans la bouche ne fit tout de même pas de toi une peste comme la plus part des riches devenant de grands snobinards ! Tu as toujours été une fille simple, qui aime s’amuser, rigolé et trainer avec des gens simples et non aussi aisés que toi. C’est d’ailleurs grâce à eux que tu as pu devenir une personne bien ! Une personne qui ne dépense pas son argent pour des choses inutiles, une personne qui aime aider son prochain ainsi qu’une personne qui n’hésitera pas à donner de l’argent au plus démuni.

Le lendemain matin arriva bien vite. Même trop vite à ton goût. Tu t’étais levée vers six heures pour pouvoir te préparer convenablement, comme ton père te l’avait si sèchement demandé. A neuf heures pile, tu te retrouvas dans l’avion, assise sur un des nombreux sièges. En face de toi se trouvait ton père et ta mère, et à ta droite, ton petit frère.
Pendant tout le voyage, tu t’étais torturé l’esprit. Comment alliez-vous vous rencontrés ? Comment était-il physiquement mais aussi moralement ? Comment allait être l’hôtel de tes parents ? Car oui, ton père était un grand PDG et possédait plusieurs hôtels, dont un a Seattle.
Ceci, tu le découvris bien vite, car oui, même sur le voyage fut long en terme d’heures, pour toi, il avait passé à une allure phénoménal ! Les chambres réparties à chacun des membres de ta famille, tu allas déposer tes affaires dans celle qui était maintenant la tienne. Elle était grande, luxueuse, mais loin de comblée ce vide en toi.
Une semaine passa, heureusement que tu parlais très bien l’Anglais. Tu remercias même ton professeur d’anglais qui s’était autant acharné sur toi au lycée, pour que tu ais un niveau impeccable. Le jour du rendez-vous avec ton futur mari arriva, et pendant tout le long de la rencontre, tu l’avais trouvée ennuyeux. A un tel point que tu avais faillit t’endormir au restaurant.
Les jours passaient et se ressemblaient tous. Le matin tu te levais, tu t’habillais, puis tu partais rejoindre ton soit disant petit ami. Tu ne pouvais pas y échappé, car les ordres de ton père étaient strict. Mais un jour, tu eu la merveilleuse idée de t’évader de cet Enfer en entendant parler d’un bateau appeler Paradise Place. Ce séjour au bord de ce navire pourrait te faire le plus grand bien, et tu ne te fis pas prier pour réserver ta place en secret.

Le jour de l’embarquement. Tu trouvas une excuse pour sortir avec tes bagages en main. Laquelle ? J’en ai marre de cet Hôtel, je déménage dans un autre pas loin. Ton père avait ronchonné, mais il avait quand même finit par accepté. Sur ce, tu embarqua dans le bateau avec pour but de te faire une autre identité. Celle d’une fille simple et heureuse. Bien sûr, pour ne pas être rechercher, tu laissas un joli petit mot au serveur qui se devait de donner la lettre à Monsieur et Madame Kim lors de leur déjeuné.  

«  Père, mère. Ou plutôt, Papa, maman. A l’heure où vous lisez cette lettre, je ne suis pas là ou vous auriez aimés que je sois. Je ne suis plus sur la terre ferme mais je réside sur l’océan. Surtout, ne me cherchez pas, si j’ai fais cela, c’est parce que j’ai besoin de réfléchir, et rien de mieux que le cris des mouettes pour mes vacances. Je vous préviens, je ne reviens pas avant plusieurs mois. En tout cas papa, sache qu’à mon retour, tu auras la réponse de si oui ou non, j’accepte la demande en mariage de Léo.  
Gros bisous, Sae Li. »