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Checkmate feat. Im Ihn Kyang
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« Mais c’est pas vrai... Je suis masseur, moi. Pas femme de chambre ! Qu’est-ce que tu veux que je fasse ?! », demande Hwan Su, le ton un peu plus haut perché qu’à l’habitude sous l’exaspération. « Ce n’est pas mon taff et pire, je pourrais me faire renvoyer ! »

Mais la femme de chambre lui fait les yeux doux... et Hwan Su a une exclamation exaspérée parce qu’il sait qu’il a déjà craqué, quoi ! Elle aussi s’en rend compte et elle lui sert un grand sourire un peu charmeur. Le souci ? Le client d’une des grandes suites de ce bateau ne voulait pas sortir de sa chambre. Il refusait aussi systématiquement qu’une femme de ménage y entre pour dépoussiérer un peu et changer les draps, ce genre de truc. C’était un peu crade, non ? Bah, en trois jours ça ne devait pas être la fin du monde non plus, mais... Eh bien, disons que là, les femmes de chambres commençaient à perdre patience. C’était d’autant plus vrai que leur responsable les harcelait pour ce que soit fait. Et là, celle-ci avait appelé Hwan Su en renfort, commençant à bien connaître son petit côté caractériel. Elle s’était sûrement dit que ça fonctionnerait. Dans le genre arme secrète, elle avait choisit la tornade blonde.

Alors la dite tornade quitte finalement sa salle de massage, mais pas pour sa cabine, comme ça aurait dût être le cas pour la prochaine heure. Enfin, si... Parce qu’il n’allait quand même pas y aller sans avoir pris une douche avant ! De fait, lorsqu’il va pour de bon à la fameuse porte, c’est fraîchement lavé, les cheveux encore un peu humides, attachés vers l’arrière, parfumé... mais surtout, avec un petit air pincé sur le visage ! Pas question de perdre son temps devant la porte de ce type. Lui aussi, était un gosse de riche et il n’utilisait pas ce prétexte pour faire chier la terre entière ! Sauf que dès qu’il frappe, une voix morne le renvoi un peu d’où il vient. Il tend l’oreille, curieux. Le type ne semblait pas fâché. Juste un peu las. Bon... Un ermite ? Alors que diable faisait-il sur un bateau de croisière ? Hwan Su toque à nouveau, cette fois plus fortement, n’ayant pas peur de vexer l’homme, client ou pas. Il espérait seulement ne pas être renvoyé... Ça, ça serait drôlement bête.

« Service aux chambres ! On vient remonter votre hygiène de vie, un peu ! », s’exclame Hwan Su au travers de la porte. Pas de réponse, cette fois et un loooong soupir ennuyé franchit le seuil des lèvres du blondinet. « Je vais toquer comme ça jusqu’à ce que vous en ayez plus marre que moi. C’est vous qui décidez. »

On ne le prend probablement pas au sérieux dans un premier temps... mais finalement, au bout d’une dizaine de coups tout au plus, des pas se font entendre. Génial ! Hwan Su s’arrête de frapper à la porte, un sourire aux lèvres... Mais lorsqu’il entend les pas s’arrêter, il s’exclame rapidement :

« Eh, je suis toujours là ! Je savourais juste ma victoire. Si vous tournez les talons, je recommence ! »

De fait, la porte fini par s’ouvrir lentement... pour dévoiler un... Un joli garçon, en fait. Hwan Su bat peut-être un peu des paupières tout en lui faisant un petit sourire charmeur. Wow. Finalement, il allait régler plus souvent les problèmes des femmes de chambre, hein ! Il s’avance, repoussant doucement cet homme bien plus grand que lui. Amen ! Il était lui-même grand et aimait bien qu’on le dépasse à ce niveau... C’était donc une très bonne nouvelle ! Quoi ? Il n’allait quand même pas surveiller ses pensées. Il devait déjà retenir sa langue plus souvent qu’à son tour parce que ces personnes étaient des clients ! Bref sur ce, le blondinet entre dans la pièce, observant les alentours. C’était... sombre... Et de fait, il se dirige jusqu’à une fenêtre -un hublot pour les bien-pensants, ouais ouais...- et ouvre en grand le rideau. Il faisait super beau dehors, en plus !

Se retournant vers le jeune homme, Hwan Su pose ses mains sur ses hanches, dans une attitude de réprimande. Et il prend un ton plus familier vu l’âge de son interlocuteur.

« Tu sais que les femmes de chambres sont obligées de venir ici au moins une fois aux deux jours minimum ? Elles risquent le renvoi, sinon. », explique Hwan Su tout en pinçant les lèvres. « Ça ne fera pas un peu de tort de faire du ménage dans cet endroit ! C’est dommage que tu ne veuilles pas sortir, surtout que je me plairais bien à admirer la vue. Mais tu pourrais au moins les laisser faire leur boulot, non ? »

Il pousse un soupir tout en observant la pièce... et soudainement, un vrai cri de joie franchit le seuil de ses lèvres !

« Un échiquier !! Qu’il est beau ! », s’exclame Hwan Su tout en se dirigeant vers le magnifique objet sur pieds. « Tu joues contre toi-même ? Bon sang, c’est du génie, cette position là. Attends, attends... J’essaie de comprendre... »

Oui bon, il ne fallait pas lancer Hwan Su parce que ça ne finissait plus. Et en fait, il était doué pour se lancer tout seul !

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Ihn Kyang était penché sur son échiquier. C’était un model couteux mais tout de même moins que celui qu’il avait à son domicile, en verre soufflé, et dont il ne se servait que pour faire plaisir à son père qui le lui avait été offert. Le reste du temps il se servait de celui-là même qu’il avait emporté pour le voyage. Un échiquier en bois avec des pièces taillés dans le même arbre et dont le dessous avait été renforcé afin que l’équilibre de chaque pion soit parfait lors de la prise en main. Ca pouvait sembler être un luxe bien inutile mais quand toucher à ces pions était le geste le plus répété au quotidien, cela devenait autrement plus cohérent. Bref.

La partie entamée datait de 1956. Il s’agissait d’une partie mondiale qui avait duré plusieurs jours et qu’Ihn Kyang, avec une frénésie presque maladive et destructrice, rejouait avec un niveau de stress tel qu’on aurait juré qu’il la jouait vraiment pour une victoire décisive du classement. C’est qu’il n’avait jamais prit les parties compliquées à la légère et que pour l’heure, Ihn Kyang s’évertuait à trouver un coup décisif qui permettrait aux blancs (perdant dans la partie originelle) de l’emporter. Dans sa concentration, il en avait presque oublié de manger, ne se levant pour le faire et passer à la salle de bain que lorsqu’une femme de chambre le ramenait à lui en frappant à la porte de sa cabine. Il avait même dormit sur le canapé, snobant depuis deux jours et deux nuits le lit à sa disposition, pourtant sûrement confortable. Les jours et les nuits se succédant n’étaient plus qu’un caprice de la météo aux yeux d’un Ihn Kyang que même le temps laissait indifférent, tout perdu qu’il l’était dans sa petite bulle.

Il est toujours aussi lointain lorsqu’à nouveau on frappe à la porte et c’est de manière mécanique qu’il jette un « allez-vous en ! » à la personne qui était venue frapper. Mais il n’avait pas dû parler assez fort… Parce qu’on frappe encore, et encore… Jusqu’à ce que la voix derrière la porte le prévienne qu’elle ne cesserait pas ! Ihn Kyang soupire, lâche le cavalier qu’il était sur le point de déplacer et se lève, faisant quelques pas en direction de la porte jusqu’à ce que le bruit cesse… Il est étonné… Mais fait déjà demi-tour ! Sauf que les coups reprennent ! Le joueur d’échecs à un petit soupire, retournant donc une bonne fois pour toute jusqu’à la porte de la cabine qu’il ouvre, demandant :

Je croyais que je payais aussi pour la tranquillité ?

Et là il ne se sentait pas du tout tranquille ! Mais le jeune homme, assez grand (mais pas plus que lui non !) et blond passe devant lui sans vraiment le calculer pour aller ouvrir ses rideaux. Flegmatique, Ihn Kyang n’y réagit pas, refermant simplement la porte, ne s’occupant déjà presque plus de la femme de chambre. A moins qu’on dise homme de chambre ? Homme de ménage ? Peu importe. Quant aux femmes de chambre, il se défend :

Mais elles sont venues. Elles ne sont simplement pas entrées.

C’était là toute la subtilité de la situation ! Par contre, il fronce les sourcils, ne faisant pas bien le lien avec la suite :

Rien ne t’empêche d’aller admirer la vue sans moi.

On en revient aux femmes de chambre et Ihn Kyang désigne la porte menant à la petite chambrée, expliquant :

Les draps sont encore propres, je me suis assoupi devant l’échiquier, sur le canapé. Deux fois.

Il était étourdit parfois. Mais justement, parlant d’échiquier, le jeune homme semble tout à sa joie de le remarquer, s’en approchant comme un gosse apercevant le plus beau jouet du monde. A sa question il acquiesce quoi qu’il précise :

En fait je joue avec et contre Donald Byrne et Bobby Fisher.

Il refaisait la partie quoi. Il y avait une manière simple de la gagner lorsqu’on connaissait l’issu… Ou tout du moins d’essayer de la gagner. Mais Ihn Kyang en faisait abstraction pour trouver autre chose, d’où le stress intense qu’il éprouvait et la fatigue cérébrale qui s’emparait de lui après des heures de jeu, l’empêchant de rejoindre son lit pour s’y laisser tomber, raide endormit.

Tu ne fais pas le ménage ?

Il n’était pas là pour ça ?



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Payer pour avoir un peu de tranquillité, hein ? Eh bien le pauvre, il n’avait sûrement pas compté sur la présence de Kim Hwan Su ! Pour seule réponse, le blondinet lui flash un joli sourire plein d’une innocence qu’il ne possédait pas autant qu’il voulait bien le faire croire ! Ça n’avait strictement rien à voir avec de l’aegyo, qu’il détestait par-dessus tout. Juste un air absolument pas coupable à afficher dans ce genre de moments ! Quant à ces fameuses femmes de chambre qui n’étaient pas entrées, mais qui étaient bel et bien venues, Hwan Su lève brièvement les yeux au ciel. En voilà un autre qui aimait bien jouer sur le sens des mots, visiblement. Aurait-il trouvé un adversaire à sa mesure ? Peut-être bien que oui et pas que là... Aux échecs, aussi ! Mais quoi qu’il en soit, pour lui répondre à propos des jeunes employées qui se démenaient pour garder cet emploi beaucoup plus agréable qu’on ne voulait le faire croire, Hwan Su pose ses mains sur ses hanches dans une petite attitude de réprimande.

« Eh bien il faut qu’elles viennent, que tu les laisses entrer et qu’elles fassent le ménage. », répond tout simplement le blondinet tout en haussant les épaules. Simple, n’est-ce pas ? « De toute façon, elles sont vraiment discrètes et connaissent bien leur boulot. Alors pourquoi est-ce que tu ne les laisses pas faire ? »

Il a un regard pour le bel échiquier... et finalement, d’un mouvement de la tête.

« Et dis-leur de ne pas toucher à l’échiquier, pour éviter les drames. », conclu Hwan Su à ce sujet, tout simplement. « Tu n’as qu’à laisser une petite affiche « do not touch » ou un machin du genre. »

Hwan Su a toutefois un petit rire amusé alors que soudainement, le jeune homme fait preuve d’un flagrant manque de compréhension. Il lui offre un sourire beaucoup plus franc qu’un peu plus tôt, mais ne précise rien, parce que son but en venant ici n’avait pas été de faire du pied à un client. Il s’assoit plutôt sur le canapé, à côté de l’échiquier, juste pas directement devant parce qu’il était un peu curieux de voir ce garçon jouer, là comme ça. Toutefois, Hwan Su relève la tête tout en fronçant les sourcils alors que le jeune homme lui admet s’être assoupit devant l’échiquier. Mauvais. Très, très mauvais.

« Tu vas te blesser au cou et au dos. À long terme, tu vas même avoir la colonne vertébrale au niveau du cou recourbée vers l’avant. Les jeunes l’ont presque tous maintenant à cause de leurs cellulaires ou leurs consoles portatives sur lesquelles ils restent penchés toute la journée. Toi, tu innoves un peu en t’endormant devant un échiquier. », explique Hwan Su, en vague réprimande. Il se relève d’ailleurs, passant derrière le jeune homme qui... lui parle de deux grands joueurs d’échec. Levant une main, il vient en glisser la paume dans la nuque du joueur d’échecs. « Ah ben bravo, c’est déjà commencé. Tu aurais besoin de te faire masser. »

Il en revient toutefois à l’échiquier, l’observant un moment, songeur. Il ne s’était tout de même pas du tout attendu à entendre parler de Fischer et de Byrne en venant ici, excusez-le.

« La partie du siècle... », murmure lentement le blondinet tout en relâchant le cou de l’homme pour venir s’installer à nouveau sur le canapé. « Et qu’est-ce que tu veux faire ? Faire gagner Byrne ? À un stade aussi avancé de la partie ? Montre-moi ! »

Quant à faire le ménage, il lève un petit regard princier vers le jeune homme tout en arquant un sourcil !

« J’ai l’air de faire le ménage moi ? », demande Hwan Su comme si c’était l’évidence même que non. « Les femmes de ménage sont venues pleurer dans mes jupons parce qu’elles savaient que là où on leur refuse tout, moi je sais comment l’obtenir. Et elles avaient raison, je suis bien entré, non ? Je suis massothérapeute. Viens me voir dans les prochains jours. Tu ne le regretteras pas. Ou bien appelle tout simplement à la réception et fais-moi venir. Vu ta suite... on ne te le refusera pas. D’ailleurs, je m’appelle Hwan Su. Tu es...? »

Il tapote doucement la place restée libre à côté de lui, devant l’échiquier.

« Alors, tu viens ? Je veux voir ça ! »

Plutôt crever que de partir maintenant, hein !

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Le blond semble assez fier de ses prouesses et de ses effets… Et Ihn Kyang y réagit assez peu, pas vraiment froissé, pas admiratif, juste un peu en flemme de faire quoi que ce soit… ! De toute façon, ce type ne semblait avoir personne pour dépenser toute l’énergie qui lui coulait dans les veines. Ihn Kyang le regardait seulement et pour être franc : il se sentait fatigué. Il devait avoir un truc qui pompait l’énergie des gens autours de lui pour s’en servir à foison celui-là… !

Pour ce qui était de les laisser faire, Ihn Kyang penche la tête sur le côté, observant le jeune homme en face de lui sans répondre au départ, se contentant de le regarder, peut être bien fasciné, un bref instant, par ce caractère volubile. Ceci étant dit, histoire de ne pas donner une nouvelle occasion à ce garçon de l’assommer d’un nouveau flot de paroles, il la reprend enfin :

Mais ce ne serait pas un problème si elles ne frappaient pas.

Ok, il était probablement le seul client sur ce navire à renvoyer les femmes de chambre parce qu’elles frappaient au lieu d’entrer directement !

Je n’aime pas qu’elles me dérangent pendant que je suis occupé.

Mais si pour leur bon plaisir –et celui du blond- il fallait juste qu’elles entrent… hé bien amen ! Bon… Il savait pourquoi elles ne le faisaient pas sur le principe. Ce n’était pas très bon pour l’intimité, tout ça… Mais Ihn Kyang n’avait pas pour habitude de se baller à poil dans sa suite et il dormait en pyjama alors à moins qu’elles insistent pour laver la douche pendant qu’il y était, il n’y avait aucune atteinte à la pudeur à craindre !

On en revient cependant à l’échiquier, le temps d’un conseil, et Ihn Kyang acquiesce même si comme beaucoup de choses, cette information allait rentrer par une oreille et ressortir par l’autre. Ou pas. C’était difficile de prévoir en réalité et comme l’autre disait beaucoup de chose, il aurait été délicat de dire avec exactitude les passages qu’Ihn Kyang allait retenir.

Pourtant, au milieu de sa contemplation de l’échiquier, le jeune homme se réintéresse brutalement à sa petite personne, passant dans son dos pour lui coller une main dans la nuque. Il masse du bout des doigts et Ihn Kyang ne bouge pas, pas plus alarmé que ça par le fait qu’un inconnu décidait de lui masser un peu la nuque et les épaules quoi ! Et comme visiblement ce jeune là était un nid à conseils en tout genre, le voilà qui lui parle de son maintient, des risques, de scolioses…

C’est douloureux ?

Parce que si non, c’était dommage c’est sûr… Mais pas catastrophique. Il n’allait pas finir bossu, si ? Quoi qu’il en soit, le nom de cette partie mythique (et pourtant peu répertoriée) vient aux lèvres du blond. Ihn Kyang arque un petit peu un sourcil, visiblement intrigué l’espace d’un instant, comme quoi tout arrive. Alors ce garçon s’y connaissait assez en échecs pour savoir ça ?

Tu joues ?

Quant à ce qu’il voulait faire :

Oui. J’ai déjà opéré un changement majeur de milieu de partie.

Ceci étant dit, dans un petit soupire il reconnait :

Mais pour le moment je le donne toujours perdant.

Et il y avait fort à parier que ça resterait ainsi pour cette fois. Peu importe, il allait la finir avec la même intensité que toutes les autres et lorsque ça le tenterait à nouveau, il la referait. Encore. Pour sa part, « Hwan Su » était donc massothérapeute. Ca expliquait un peu la morale au sujet de sa position pour jouer, probablement. Et le voilà qui à quelques exigences, lui demandant –ordonnant- plus ou moins de le faire revenir.

Je m’appelle Im Ihn Kyang.

Au passage quoi, puisqu’il avait demandé. Quant à « lui montrer », Ihn Kyang hausse les épaules, revenant s’assoir sur le canapé, en face de l’échiquier, l’observant looooonguement. Pas juste une minute ou deux non… Parce que ce n’est qu’après quinze bonnes minutes qu’il décide finalement de bouger une pièce. Et si Hwan Su connaissait bien cette partie, il savait que ça allait être très très long non ?

De toute façon… Ihn Kyang finit par relever le nez de l’échiquier, constatant comme une envie de pisser :

Je n’ai plus envie d’y jouer pour le moment, je la finirais plus tard. J’ai soif.

Le tout sans se lever. Simple constatation avant que son regard n’en revienne à Hwan Su, demandant :

Tu restes ici ?

Même pas sur le ton de la personne qui encourage une autre personne à sortir non. C’était plutôt du domaine de renseignement… Juste pour savoir, en somme…



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Hwan Su a un regard surpris pour le jeune homme alors que ce dernier déclare que les femmes de chambres n’avaient qu’à entrer sans toquer d’abord. Il était sérieux, là ? Les autres clients (tous sans exception sûrement) auraient assassiné les dites femmes de chambre si ça s’était fait. Et lui préférait ça ? Bon, très bien. Hwan Su n’était pas du genre à protester quand il trouvait une solution, surtout si rapidement !

« Tu es bizarre, mais ça m'arrange, là comme ça. », déclare donc le blondinet avec tout le naturel du monde. « Je vais leur dire d’entrer sans toquer. Par contre te promène pas nu dans la journée, hein. »

Sinon, il voulait bien devenir homme à tout faire et venir faire le ménage dans cette chambre, lui ! Ou... pas. Parce qu’il était peut-être propre, mais faire le ménage des autres, jamais ! Alors ça ne valait pas vraiment le déplacement, même pas pour ces beaux yeux. Des questions lui sont posées à propos des risques de scoliose. Enfin... Une et elle est plutôt « de base », ce qui permet à Hwan Su de conclure que le garçon n’en avait pas grand chose à ficher d’avoir le cou un peu courbé ! Ça le fait longuement soupirer alors qu’il croise les jambes.

« Ça dépend. Certains ne vont jamais le sentir alors que chez d’autres, ça entraînera des douleurs du cou et du dos plus ou moins graves et persistantes. Mais je te dirais que les risques qu’il y ait de la douleur sont plus grands que le contraire. », explique patiemment le masseur tout en observant cette longue silhouette, un peu curieux. « Tu as grandit d’un coup ou tu étais déjà grand, enfant ? »

Oui bon, question un peu à part mais on n’allait pas commencer à lui reprocher d’être un peu partout à la fois, pas vrai ? Ça avait toujours été le cas et cette haute silhouette fine l’intriguait un peu. En plus, les croissances trop rapides étaient généralement synonymes de problèmes de dos, ce qui pourrait lui donner un argument de plus pour que le jeune homme vienne se faire masser chez lui. Il aimerait bien pouvoir travailler tout en discutant échecs, tiens ! Et voilà que le joueur semble surpris d’apprendre que lui aussi aimait ce jeu qui, au final, n’en était pas tellement un pour ceux qui le pratiquaient vraiment. Ça s’apparentait plus à une religion, si vous vouliez son avis. Et même si vous n’en vouliez pas. Hwan Su acquiesce lentement, un sourire malicieux étirant ses lèvres glossées.

« Quoi ? Je n’ai pas le physique de l’emploi ? », demande-t-il sans pour autant faire la tête. Il trouvait ça drôle. S’il se fâchait à chaque fois qu’on le prenait pour une potiche sans cervelle, il serait perpétuellement en colère, il faut dire. Et de toute façon, le blondinet aimait bien surprendre ! D’ailleurs, il n’est pas difficile de voir sur son visage cet air de celui qui se régale du moment présent ! « J’ai fais les championnats du lycée. Jamais eu plus que la deuxième place, par contre. Mais j’ai aussi fait quelques compétitions plus professionnelles. »

Il a un sourire cette fois sans malice aucune pour le jeune homme tout en l’écoutant parler de cette fameuse partie dont il voulait changer la finalité. Le regard soigneusement fardé de Hwan Su en revient donc à l’échiquier, songeur.

« Je ne connais pas la partie dans ses détails donc je ne vois pas trop ce que tu as fait. », admet le jeune homme, invitation implicite à le lui expliquer. « Je trouve que Fischer est encore drôlement avantagé, par contre... »

Puis, le silence... Et Hwan Su pouvait être une vraie pipelette, mais il savait respecter ce silence-là, oui. De fait, il reste posé là, le regard sur l’échiquier à songer à ce que Ihn Kyang, puisque c’était son prénom, allait bien pouvoir faire comme prochain mouvement. Ça dure longtemps... Et finalement, une main aux longs doigts masculins s’élève pour venir saisir un cavalier. Un petit gémissement dépité franchit le seuil des lèvres de Hwan Su.

« Tu es sûr ? », demande-t-il comme si c’était là une partie réellement importante, un peu anxieux. Puis... ça retombe d’un coup parce que cet idiot déclare en avoir marre ! Hwan Su a un long soupir tout en se laissant retomber contre le dossier du canapé. « Déjà ?? Alors que ça commençait à être intéressant ! »

Quoi qu’il en soit, il fini par se relever histoire de se diriger vers le minibar. S’il lui avait été ordonné de le faire, nul doute qu’il aurait envoyé mourir Ihn Kyang mais là... Eh bien il ne savait pas. Ça lui était juste venu automatiquement vu le ton sur lequel ça avait été dit. Sans demande, sans ordre. Juste une simple constatation. Et le ton est à peu près semblable à la question qui suit. Hwan Su n’y répond pas tout de suite, observant un moment les boissons avant de sortir la seule qui n’était pas offerte à l’origine : cherry coke. Il en verse un verre généreux au jeune homme avant de revenir s’installer tout près de lui, lui tendant la boisson.

« Hm, oui. », fini-t-il par répondre tout en s’appuyant contre une épaule d’Ihn Kyang, son regard en revenant à l’échiquier. « Je suis en pause et je m’ennuyais comme un rat mort. J’avais prévu de traîner toute l’heure dans la douche, mais finalement j’ai dût la boucler rapidement pour venir ici, donc... Je n’ai vraiment rien à faire. »

Et soudainement, inspiré :

« Tu veux jouer avec moi ?? Je n’ai encore trouvé personne sur ce bateau qui voulait bien. Ils me regardent tous comme si j’avais un troisième oeil. », explique-t-il tout en se faisant un peu boudeur. Puis, retrouvant sa bonne humeur, il attrape une main d’Ihn Kyang pour la poser contre son front. « Regarde, y a rien. Aller, dis oui ! Je joue beaucoup sur Internet, mais tant qu’à être sur un bateau rempli de gens, de visu c’est encore mieux ! »

Ce disant, il a un sourire un peu forcé, tentant de se faire mignon pour que le jeune homme accepte ! Ça devait être un petit génie des échecs pour kiffer à ce point, non ? Ah ! Ça promettait d’être intéressant...

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Ca va. Ihn Kyang avait l’habitude de se faire dire qu’il était « bizarre ». Ca ne le vexait plus, pour autant que ça l’ait un jour vexé. Prit comme il l’était en quasi permanence dans sa bulle, il se moquait facilement éperdument de ce genre de considération. De toute façon, il paraît que la bizarrerie, ce n’était pas vraiment une insulte. Pour certain, c’était même le gage d’une certaine qualité de personnalité. Ihn Kyang ne serait pas allé jusque là mais toujours est-il que Hwan Su n’avait pas l’air de dire ça de manière désagréable et s’il y trouvait son compte : amen !

Pour ce qui est d’errer nu dans la suite, Ihn Kyang observe Hwan Su comme s’il n’avait pas comprit la taquinerie et de fait, après une seconde, il assure :

Je ne suis pas comme ça.

Pas qu’il serait incapable de déambuler nu seul chez lui mais bon, justement : il n’était pas chez lui ! Bref, le massothérapeute y va de ses explications à propos de la scoliose qu’il risquait… Et Ihn Kyang acquiesce simplement, sans en rajouter. De toute façon, ça ne demandait pas vraiment son concours, jusqu’à la question de sa taille !

J’ai toujours été plus grand que la moyenne. Mon père est grand aussi.

Mais d’ajouter en montrant rapidement le jeune homme :

Tu es grand toi aussi.

Moins que lui évidemment ! Mais Ihn Kyang avait des yeux et savait bien qu’il était un peu plus que dans la moyenne haute pour sa part ! En tout cas pour ce qui était des échecs, il hoche négativement la tête. Le truc c’était pas d’avoir l’air –ou bien pas- d’un joueur d’échec… C’est que dans leur génération, il y avait assez peu de joueur passionnés pour qu’on les rencontre aussi inopinément que là, d’ordinaire. Enfin bien sûr, si c’était à ça qu’il faisait allusion :

Ca va, pas besoin d’avoir des lunettes à double foyer et la chemise qui dépasse de la braguette pour savoir jouer, je sais.

S’aurait été dommage parce que Hwan Su était plutôt considéré comme un joli garçon, non ? Un joli garçon qui s’était visiblement plus que « légèrement intéressé » aux échecs à l’entendre et Ihn Kyang assure :

C’est déjà bien. Tu es classé ?

Son regard va ensuite sur la partie d’échec… Et Ihn Kyang déclare simplement :

Fischer va encore gagner. En sept coups à partir de maintenant. Il n’y a rien que Byrne puisse faire et ce depuis quatre coups maintenant.

Ca ne l’empêchait pas de faire comme si, pour la passion de la partie, même si elle avait un mini peu redescendu lorsqu’il l’avait réalisé. Du coup, à propos du coup qu’il avait fait précédemment, Ihn Kyang montre le fou… Puis le cavalier…

Si j’avais fait un autre choix, je pouvais être mit en échec par le fou en quatre tours ou par le cavalier en cinq. La tactique de Fischer était audacieuse mais risqué s’il commettait la moindre erreur. C'est ce qui a fait la beauté de cette partie d'ailleurs.

Hwan Su se lève… Puis revient avec son cherry-coke et Ihn Kyang a un grand sourire joyeux pour le coup, récupérant sa boisson qu’il sirote à la paille. Cette boisson c’était un peu sa drogue perso quoi ! Il en avait fait remplir un frigo du bateau au cas où ils n’en auraient pas, histoire de survivre !

Le sujet change brièvement… Et Après un moment de silence, Ihn Kyang hausse les épaules. Ca ne l’ennuyait pas que Hwan Su reste là plutôt que de squatter sa douche. Même si beaucoup croyaient le contraire, il n’avait rien d’un agoraphobe ! Il était même plutôt sociable et très bonne pâte ! C’est juste que les gens savaient rarement le prendre quoi. Il ne le leur reprochait hein ! Mais bon…

Puis « LA » question… Et Ihn Kyang reste silencieux le temps que Hwan Su en finisse. Il jouait donc sur internet… Et allait devoir continuer parce que :

Non, je ne joue avec personne de ma connaissance.

Ni de visu, ni sur internet. Il ne jouait que contre des inconnus à qui il ne parlait même pas pendant les parties sauf pour saluer l’autre joueur ou lui dire au revoir. Là par contre il avait une véritable phobie même s’il ne savait pas trop quel nom ça portait, dans ce cas là.

Tu joues sur quel site ? Il est connu ?




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Ihn Kyang... ne semble pas du tout comprendre la plaisanterie et de fait, c’est très sérieusement qu’il lui répond. Hwan Su retient un rire qui aurait peut-être rendu le jeune homme encore plus confus, mais bon sang ! C’était amusant, ce caractère un peu gauche. Non, Hwan Su n’avait pas envie de se sauver à toutes jambes. D’ailleurs, il était bien installé et comptait profiter encore un peu de la compagnie d’Ihn Kyang puisqu’il ne semblait pas déranger plus qu’il ne le faut. Ça aussi, c’était particuliers venant d’un client. Mais appréciable ! Et même pas qu’Ihn Kyang tente de lui soutirer un massage...! Quant à la taille, il rit doucement, levant brièvement les yeux au ciel.

« Tu n’es pas grand. » déclare soudainement Hwan Su. Il n’y reste toutefois pas longtemps parce que vu le genre du joueur d’échecs, il risquait d’y voir là quelque chose de très sérieux. « Tu es carrément immense ! Ton père est tout aussi grand que toi ? »

Quant à sa propre taille, il acquiesce doucement, fort fier de cette belle allonge dont il avait été doté.

« Ce sont mes racines françaises, parce que la famille de mon père est dans la petite moyenne coréenne. »

Pas du même côté que lui, somme toute. Le blondinet grimace un peu lorsque le jeune homme lui décrit un type cliché très peu à son goût. Il a un petit regard appréciateur pour Ihn Kyang juste après, de fait. Pourtant, il n’avait pas un look très recherché, ne mentons pas. Mais... Il ne savait pas trop. Il aimait cette immense silhouette toute fine et ces jolis yeux en amande parfaitement dessinée.

« Tu portes des verres de contact, toi ? », demande soudainement Hwan Su, curieux. « Les lunettes doivent vraiment bien t’aller, maintenant que j’y songe. Enfin, pas toujours. Il ne faut pas constamment cacher de tels yeux. Mais ça peut changer un look. »

C’était probablement le genre de choses qui n’intéressaient pas Ihn Kyang, mais lui si ! Et il l’imaginait bien avec une chemise blanche légèrement ouverte en haut, tiens... Oui bon, personne d’autre que lui n’était dans sa tête, alors il pouvait se permettre ! Quant à être classé, Hwan Su a un petit sourire fort fier, il n’allait pas s’en cacher hein ! Il a un clin d’oeil pour Ihn Kyang, annonçant la couleur sans hésitation.

« J’en suis à 2189 points au classement Elo. Je vais bientôt atteindre le plateau de la championne féminine. », déclare Hwan Su, mentionnant ainsi qu’il s’améliorait régulièrement, de fait ! Oh, ça pouvait sembler lent pour ceux qu’il n’aimait pas. Parfois il réussissait à avoir deux ou trois points en un mois. Mais pour Hwan Su, c’était immense et n’importe quel joueur d’échecs pas trop imbu de sa personne pourrait l’encourager à continuer ainsi sûrement. Mais on trouvait souvent des illuminés qui pensaient tout savoir parce qu’ils avaient un score de 2600 et des brouettes dans ce domaine... comme dans tous les domaines en fait, sûrement. « Et toi ? Dis-moi tout. Parce que pour te voir kiffer passer la journée devant la reconstruction d’une partie historique... tu dois avoir le rang de ta passion, non ? »

Puis, le jeune homme semble abandonner la partie. Enfin, pas totalement non... Mais Hwan Su a un regard curieux pour l’échiquier lorsqu’il lui admet que la partie ne peut plus être gagnée que par Fischer. Et sincèrement impressionné :

« Tu vois le jeu si rapidement et avec tellement de précision... Je n’avais encore jamais vu ça. »

C’était intrigant, vraiment ! Puis, au milieu d’explications plus techniques, voilà qu’Ihn Kyang a un grand sourire joyeux pour lui. Visiblement, le Cherry Coke c’était une formule gagnante avec ce garçon et Hwan Su mettait l’information de côté pour la ressortir lorsque besoin sera ! Le joueur d’échecs avait un sublime sourire qui en attire d’ailleurs tout de suite un nouveau sur les lèvres du blondinet. Sauf qu’il meurt lorsque soudainement, sa demande est refusée et la réponse qui lui est donnée est... vraiment particulière. Il a une petite mine un peu boudeuse quand même, celle du garçon à qui on ne refusait pas souvent quelque chose. Il était capricieux, oui. Mais pas non plus complètement gamin et irréfléchi non plus.

« Mais... », commence-t-il. Toutefois, il arrête en voyant le regard d’Ihn Kyang, soupirant : « C’est non négociable, c’est ça ? Pourquoi est-ce que tu refuses de jouer avec des connaissances ? Ça peut être très enrichissant ou amusant. C’est aussi un défi supplémentaire. Parce qu’en connaissant bien la personne en face de soi, on peut aussi connaître son jeu et vice versa. »

Plein de bonnes raisons d’apprendre à se connaître et de jouer ensemble, pas vrai ? Mais il soupire, convenant :

« C’est bon... J’ai compris. C’est dommage... »

Il était maudit, c’est ça ? Quant au site sur lequel il jouait, il a un petit signe de la main pour montrer que ce n’était pas important. La faute à sa baisse d’enthousiasme, là comme ça.

« Endgame. Je suis modérateur dessus. », explique-t-il sans pour autant donner son pseudonyme. « Tu joues sur Internet aussi ? Tu dois en connaître quelques uns pour avoir voulu que je te donne le nom. »

Pas vrai ? Sinon ça n’avait pas vraiment de sens... ni d’intérêt.

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Ihn Kyang a un sourire à propos de sa taille de « géant ». Ca avait toujours été le cas et sur les photos de classe quand il était tout gosse, ça avait parfois donné des trucs assez drôles. Le reste du temps, Ihn Kyang voyait ça surtout comme une occasion de juste tomber de plus haut quoi ! Il acquiesce à propos de son père, confirmant ainsi que ce dernier était aussi grand que lui. Enfin à un ou deux centimètres près quoi. Et en fait, pour tout dire :

Ma mère n’est pas toute petite non plus. Elle est plus grande que la moyenne coréenne.

Alors forcément, avec des gènes pareils, il ne pouvait être que grand ! En ce qui concerne Hwan Su, ce dernier met sa longueur de jambes –longueur tout court- sur le dos d’origines françaises et Ihn Kyang acquiesce, constatant au passage, même si c’était sans grand rapport :

C’est un beau pays.

Mais de fait il prend quelques instants pour mieux observer le jeune homme… Ne voyant pas vraiment chez lui de traits particulièrement caucasiens. Au contraire, Hwan Su était très typé coréen il lui semblait, si ce n’était de sa coloration capillaire. Des yeux bien noirs et en amandes, un teint de lait, des membres fins mais, il fallait l’admettre : pas maigrichons. C’était pas plus mal parce qu’Ihn Kyang avait mal pour ces filles et ces garçons qui semblaient en mesure de s’envoler au moindre coup de vent un peu plus fort.

Tu n’as pas l’air métis. Tu as beaucoup prit du côté coréen, on dirait.

A propos des lentilles il est surprit, demandant spontanément :

Ca se voit ?

Parce que oui : il en portait. De ces lentilles qu’on ne change jamais et qui une fois posées restaient en place. C’était mieux pour l’étourdit qu’il était. Les seules fois où il les enlevait avant aujourd’hui c’était pour les compétitions d’échecs. C’est qu’à force de concentration il avait alors parfois les yeux secs sans possibilité d’avoir du produit à proximité… Du coup les lunettes avaient largement sa préférence dans ces périodes. Il arrivait aussi que perdu dans sa bulle, Ihn Kyang « oubli » de remettre ses lentilles et de fait pendant des jours, voir des semaines, il se retrouvait avec ses lunettes. Bref.

Je porte des lunettes mais les lentilles c’est plus confortable quand je m’endors en les laissant sur mes yeux.

Les lunettes c’était paaaaaaaaaas du tout confo non ! Bref, on en revient aux échecs et Hwan Su semble très fier de son classement ! Cependant, Ihn Kyang pouvait reconnaître qu’il avait sûrement de quoi être fier. C’était un très bon classement.

Félicitation. Tu aimerais devenir un grand maître ?

En général, ceux qui le devenaient étaient déjà plus haut dans le classement que ça dès l’adolescence mais ce n’était pas non plus une statistique vraie à 100%. Certaines personnes se révélaient sur le tard. Toutefois Hwan Su avait l’air de faire de cette activité un hobby sérieux plus qu’une passion d’une vie. Là encore Ihn Kyang comprenait même si loin d’un échiquier il avait l’impression de ne plus savoir se concentrer pour sa part ! Et comme la question lui est renvoyée, il répond sobrement, pas tellement par désire d’être évasif, plutôt juste parce que c’était sa personnalité :

Je suis plus haut.

Mais d’ajouter, à la manière d’un indice :

Mais moi j’en ai fait mon gagne-pain.

C’était encore vrai aujourd’hui puisqu’il avait son site internet quoi. Du coup, c’était normal qu’il ait eu une vision rapide du jeu. Ca ne faisait pas de lui quelqu’un d’infaillible mais il était calculateur, sans le côté péjoratif du terme parce qu’en dehors d’un jeu d’échec, Ihn Kyang était loin d’être manipulateur ! Il avait un côté qu’on aurait pu trouver « trop franc » qui s’apparentait plutôt à un manque de subtilité.

Quoi qu’il en soit, Hwan Su se scandalise un peu de sa décision de ne pas jouer avec des joueurs qu’il connait… Mais Ihn Kyang ne bronche pas, signe que cette décision était irrévocable. Il ne jouait pas de visu, point. Le traumatisme était encore trop grand et même s’il avait pu essayer de passer par-dessus psychologiquement, physiquement il en était incapable. Il avait essayé une fois ou deux… Ses mains s’étaient misent à trembler, sa tension avait grimpé de manière drastique, il avait eu des bouffées de chaleur, des nausées, des vertiges… C’était viscéral, voilà tout. Mais Hwan Su ne semble pas avoir besoin qu’il le lui réaffirme et c’est tant mieux parce qu’Ihn Kyang se justifiait rarement.

Par contre, la véritable surprise c’est d’apprendre que Hwan Su jouait… Sur son site internet ! Et qu’il y était modérateur !! Il fronce légèrement les sourcils, réfléchissant, tâchant de trouver un indice dans ses conversations rapides avec les dits modérateurs pour trouver un peu lequel ça pouvait être… Mais ça ne lui revient pas. Enfin… Il faisait le lien entre le côté « français » et le pseudonyme de « La Marquise »… Mais concernant ce dernier, c’était une fille.

Un rapport avec La Marquise ?

Autant poser la question tout de go, n’est-ce pas ?

Je joue aussi sur ce jeu.

Et en fait, n’en faisant pas de mystère à ce stade de la conversation :

En fait, c’est mon site à moi. Je suis Absolem.




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Ça n’étonnait pas vraiment Hwan Su que la mère d’Ihn Kyang ait elle aussi une bonne longueur de jambes à son actif ! On ne faisait pas des enfants si grands sans que ça ne vienne d’en quelque part, hein ! À la suite, le blondinet a un sourire joyeux pour son compagnon. Il aimait bien qu’on vante ce magnifique pays qu’était la France, alors il ne fait même pas attention au fait que Ihn Kyang était un peu passé du coq à l’âne, quoi. Il acquiesce plutôt, marquant ainsi son approbation sans pour autant répondre, parce que sinon il pouvait y passer des heures aisément. À la suite, il se fait un peu curieux alors que le jeune homme semble l’observer avec une grande attention. Lui-même ne se prive pas, du coup. Il aimait bien ces traits très amicaux, harmonieux aussi. Mais pas ceux d’un pur canon de beauté. Mais, il n’aurait pas su expliquer pourquoi, Ihn Kyang l’attirait vraiment beaucoup, physiquement. En vrai, ça allait peut-être de paire avec ce caractère unique en son genre.

Puis, une constatation et Hwan Su réalise pourquoi il était scruté à la loupe. Il rigole, levant brièvement les yeux au ciel. Mais c’est vrai, il n’était pas autrement que typé asiatique. Pas autant que certains. Ses yeux étaient somme toute assez grands même si vraiment pas ronds. Il avait un nez beaucoup moins discret que la plupart des asiatiques. Pas épaté, un peu aquilin même. Ça le complexait quand il était adolescent. Maintenant, il pensait que ça lui donnait du caractère, plutôt.

« En fait, je ne suis pas 50-50... Mon métissage remonte plutôt à ma mère. Sa mère est Française et son père est Coréen. », explique-t-il histoire que ce soit plus clair. « J’aurais pu avoir l’air très Européen. Je connais un type, son grand-père paternel est Américain et franchement, on dirait qu’il a un quart de sang asiatique alors que c’est le contraire. Mais, la génétique a joué... en ma faveur ! »

Et malicieux, il précise sa pensée.

« Les asiatiques ont découverts la fontaine de jouvence, alors je ne vais pas me plaindre, tu peux bien croire. »

En plus, avec ce look il aurait eu l’air un peu con s’il avait eu les traits durs, malheureusement. Il n’y avait pas de mal à s’aimer comme on était, après tout. Puis, Ihn Kyang a une drôle de question ! Mais autant y répondre, hein. Alors Hwan Su se penche vers lui, observant ces trop jolis yeux de près... et finalement, en revenant à sa place, il acquiesce.

« De près, oui. On voit le bord des lentilles autour de ton iris. », répond-t-il très sérieusement. « Mais de loin, non. Il faut y prêter attention, quoi. Je disais juste ça comme ça, en fait. Et j’aimerais bien te voir avec tes lunettes, un jour. »

Il a ensuite un sourire pour ces félicitations que lui fait Ihn Kyang. C’était évident que le jeune homme s’y connaissait extrêmement bien. Hwan Su hausse les épaules pour ce qui était d’être grand maître, néanmoins.

« Je sais pas si j’y arriverais, pour être franc. J’ai fais des championnats. Je suis arrivé deuxième dans celui du pays l’an passé. Mais ce n’est pas très médiatisé, bien sûr. J’avais ma place pour les championnats mondiaux mais les champions d’échec sont des gros cons en général. Sans vouloir t’offenser. », marmonne-t-il. Il y a un moment de silence... et finalement, il explique : « Ces imbéciles m’ont fournis les formulaires du tournois des femmes en me faisant clairement comprendre que c’était ma place... alors je n’y suis pas allé. »

C’était de l’intimidation et ça se faisait souvent devant l’échiquier, il savait. Mais pas avant d’y arriver, hein... De toute façon, haussant les épaules, Hwan Su marmonne :

« Je ne suis pas assez bon pour ces championnats. »

Du moins c’était plus facile de se le faire croire. Il savait qu’il n’aurait jamais atteint une place très haute, mais le résultat final aurait malgré tout pu le surprendre et c’était le bon moment de tester ses compétences. Puis, Ihn Kyang lui dit ce qu’il savait déjà ou du moins, ce dont il se doutait. Hwan Su a un regard vraaaiment curieux pour lui, n’y tenant plus.

« Mais donne-moi ton score. Ça m’intéresse ! Je suis impatient, tu vois pas ? Et tu ne veux pas que je t’arrache la réponse, crois-moi ! Il doit être tellement élevé... »

Ça le laissait un peu songeur ! Sauf que soudainement, Ihn Kyang le fait un peu sursauter en mentionnant directement son prénom. Avec un très joli accent, soit dit en passant. Ça fait doucement rire Hwan Su. S’il savait... C’était bel et bien lui, LaMarquise. Mais alors il jouait sur ce site...? Hwan Su est sur le point de lui demander qui il était, mais Ihn Kyang se fait plus rapide... et il y a un moment de blanc qui tombe. Le blond l’observe, hébété, lèvres légèrement entrouvertes... Et finalement, il lui saute carrément dessus pour le serrer dans ses bras ! Pas croyable !!!

« Absolem !!! », s’exclame-t-il avec une apparente joie. « ENFIN ! Je vais pouvoir avoir mon rendez-vous ! Depuis le temps que je le demande ! Oh, je suis tellement content ! En plus tu es teeeeellement mignon ! J’aurais pas cru ! »

Comme quoi il était quand même moins superficiel qu’on voulait bien le faire croire, parce qu’il demandait un rendez-vous à Absolem depuis mille ans au moins sans jamais avoir vu sa photo ! Hwan Su s’éloigne un peu, mais pas trop !

« C’est moi LaMarquise. », explique-t-il, les yeux brillants. « J’en reviens pas, vraiment ! Quelle chance de se trouver sur ce bateau en même temps. »

Hwan Su s’approche... et dépose un rapide baiser sur la joue d’Ihn Kyang avant de finalement se lever, ayant du mal à contenir sa joie.

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Ihn Kyang était capable de calculer un nombre de coup à la minute qui aurait fait rougir beaucoup de mathématicien. Il pouvait voir aussi loin dans une partie qu’après quelques coups, il déterminait déjà en combien celle-ci se terminerait… Mais lorsque Hwan Su commence à lui refaire l’arbre généalogique, même sans remonter très loin, il se fend d’un air un petit peu bovin, prouvant qu’il avait été un peu perdu dans le processus ! Heureusement Hwan Su fait bref, Ihn Kyang se contentant d’acquiescer parce que de toute façon, avec ce garçon, c’était visiblement une bonne tactique ! Non pas que ce qu’il lui disait lui passait au dessus de la tête, c’était pas ça ! Mais Ihn Kyang laissait l’exubérance d’un côté et prenait le reste, ce qui fait qu’il était à la fois dans la lune et concentré. Si si, c’était possible. Suffisant de connaître Ihn Kyang pour comprendre.

L’échéquiste se contente d’un petit sourire à propos de la fontaine de jouvence, pas certain de voir de quoi il était question même si, merci bien, il connaissait la propriété de la dite fontaine. Encore du blabla sur les lentilles de contact… Et Ihn Kyang était au moins sûr d’une chose : Hwan Su adoooooorait parler ! Et en fait, se posant confortablement, il se contente une minute de l’écouter babiller en gesticulant, entendant mais n’écoutant pas vraiment. Ca faisait un bruit de fond pas désagréable même s’il supposait qu’il valait mieux garder ce genre de constatation pour lui, étrangement !

Toutefois, lorsqu’il est question d’échec, Ihn Kyang rebranche un peu. Hwan Su avait eu une mauvaise expérience parce que les joueurs pouvaient être cruels –ou con, pour réemployer son expression- et de fait, il en avait souffert. Il acquiesce de fait, assurant :

C’est comme ça que ça fonctionne. Dans notre sport, le combat est avant tout psychologique. Devant l’échiquier il faut être lisse.

Ca expliquait peut être un peu ses airs parfois ahurit, étonné ou quoi… Et le reste du temps, la bulle qui se formait autours de lui, quasi impénétrable. Sauf qu’une fois on avait mit les deux pieds dedans en la faisant exploser et depuis, Ihn Kyang se sentait plus que fragilisé. Et avant que Hwan Su ne s’imagine qu’il se pensait mieux que lui à cause de cette attitude, il ajoute :

Mais ta personnalité est très bien, il ne faut pas la changer.

C’était bien ce qu’il fallait dire non… ? Il lui avait semblé que si ! Désolé mais il avait toujours été plus que maladroit dans le domaine du social ! Pas con-con mais pas futé non plus quand ça touchait aux relations humaines. Pour ce qui était de ses qualifications pour un championnat :

Si tu le penses, c’est évident que tu ne peux pas gagner. Tous les champions d’échec pensent qu’ils sont les meilleurs. C’est ce qui nous pousse, outre les parties les uns contre les autres, à défier des machines qui calculent des milliers et plus encore de combinaisons de plus que nous.

Mais c’était quelque chose qui s’entraînait et Ihn Kyang concède :

C’est difficile de passer dans la catégorie des « élites » des échéquistes quand on ne peut pas se consacrer qu’aux échecs.

Puis Hwan Su tient mordicus à connaître son score et soupirant en haussant les épaules, Ihn Kyang marmonne :

J’étais classé à 2807 points. Je le suis sûrement toujours mais comme je ne joue plus en physique, je vais chuter dans le classement.

Mais oui : il avait fait partit de cette élite rare. Une poignée de joueurs y étaient parvenus, même pas dix. Il ne s’en vantait pas cependant et de toute façon, Hwan Su lui saute soudainement dessus, son pseudonyme aux lèvres, débordant d’une énergie nouvelle. Pourtant, Ihn Kyang aurait pas mal juré que c’était impossible d’en avoir d’avantage, jusque là ! Des compliments, limite des embrassades et Ihn Kyang reste les mains à quelques centimètres de Hwan Su, ne le repoussant pas ni ne lui rendant son étreinte parce que heu… C’était inattendu et inhabituel. Pas prévu, pas savoir quoi faire. Bugé en quelque sorte. Néanmoins, quand Hwan Su lui assure être la marquise, Ihn Kyang fait remarquer :

LaMarquise est une femme.

Et disputant un peu, pas méchamment, juste avec sa spontanéité naturelle :

Tu ne peux pas te vexer pour les champions que te traitent comme une femme si tu te fais passer pour l’une d’elle quand ça t’arrange.




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« Tu as vraiment de jolis yeux. Est-ce que ta double paupière est naturelle ? », demande Hwan Su tout en continuant à blablater tout seul. Oui, il parlait beaucoup. Mais il n’avait rien à voir avec ceux qui parlent peu importe ce que la personne en face d’eux pense. C’est juste que là, Ihn Kyang ne répondait pas et semblait pourtant très détendu. Il avait vraiment l’air d’apprécier la situation, alors pourquoi ne pas en profiter, hein ? Lui aussi se sentait plutôt bien, à dire vrai. « En tout cas si ça ne l’est pas, c’est vraiment bien fait. Mais je t’avouerai que je ne comprends pas trop cette mode de la chirurgie plastique. Avoue qu’on dirait pas en me voyant ! »

Ce disant, Hwan Su prend un peu la pose pour Ihn Kyang tout en rigolant brièvement.

« Tu sais pas combien de fois on m’a dit de me refaire faire le nez ! Comme si c’était normal. En France, ça choquerait les gens de voir comment ce genre de commentaires sont normaux en Corée du Sud. », assure-t-il tout en glissant un doigt sur l’arrête de son nez, songeur. « Ça m’a vraiment complexé quand j’étais adolescent, mais maintenant ça va. Je l’aime bien, mon nez. Il me donne du caractère. »

Songeur, il tend la main pour dégager un peu les cheveux d’Ihn Kyang au niveau d’une oreille. Elle était décollée et ça le fait sourire. En fait, il trouvait juste ça mignon sur le jeune homme. Mais il mettrait sa main au feu que des gamins lui ont foutu la honte à ce sujet quand il était à l’école. Les jeunes étaient vraiment cruels, fallait leur donner ça. Puis, Ihn Kyang semble rebrancher et pas n’importe quand, hein. Quand il parle d’échecs ! Même s’il ne sentait pas en avoir besoin présentement, Hwan Su retient tout de même le truc. Ne sait-on jamais ! En tout cas, il pousse un petit soupir tout en acquiesçant parce qu’il ne pouvait qu’être d’accord : il fallait laisser couler quand on était devant l’échiquier. Sauf que bon...

« Ça ne s’est pas passé devant l’échiquier et si là je suis capable en prendre -je suis quand même la reine des salope quand je m’y met, faut pas croire-, l’intimidation en dehors du jeu ne me réussi vraiment pas. », explique lentement Hwan Su tout en triturant une de ses bagues, un peu mal à l’aise malgré tout. « Tu comprends ? »

Puis, relevant la tête vers Absolem, il a un sourire ravit. C’était... un magnifique compliment qu’il lui faisait là et très sérieusement, Hwan Su répond :

« J’adore ta personnalité moi aussi. Mais je ne te conseillerai pas de ne pas changer parce que je sais que c’est inutile... Toujours fidèle à toi-même. »

Il rigole tout en venant donner un petit coup de coude à Ihn Kyang, amusé. Puis, le jeune homme lui fait un petit cours sur la mentalité qu’il fallait pour passer maître dans l’art des échecs et Hwan Su n’a pas besoin de chercher bien longtemps pour comprendre qu’il n’y était pas. Ça ne le décourage pas. Il aimait sincèrement les échecs. Mais pas pour ne faire que ça de sa vie.

« Je pourrais m’y consacrer entièrement. Mais je n’en ai pas envie. J’aime trop de choses pour m’arrêter à une seule d’entre elles. Et j’y joue beaucoup moins que lorsque j’étais au lycée. », explique-t-il tout en haussant doucement les épaules. « Et puis, même si ma famille est riche, j’ai décidé de travailler et ça me laisse forcément beaucoup moins de temps. Toi tu t’y consacre entièrement et ça paraît. Même présentement, c’est ce que tu fais. »

Il pose une main sur le bras de l’homme, un petit sourire malicieux aux lèvres. Il avait raison, pas vrai ? C’était pas grave. Tant qu’il pouvait discuter et que Ihn Kyang lui accordait son attention une fois de temps en temps. Puis, un score lui est donné... et Hwan Su entrouvre les lèvres pour les refermer aussitôt. Oh...wow. 2807 c’était un score de ouf... C’est-à-dire qu’il comptait les joueurs ayant dépassé les 2800 points sur ses doigts. Une petite lueur d’admiration brille dans le regard de Hwan Su qui fini par demander, consterné :

« Mais pourquoi est-ce que tu as arrêté, Ihn Kyang ? Tu manges et tu respires les échecs. Qu’est-ce qu’il y a, alors ? »

Et il était vaguement inquiet malgré tout, allez savoir pourquoi. Les mauvaises langues auraient dit que c’était l’intuition féminine. En tout cas, alors qu’il câline un peu Absolem semble bugger et ça le fait rigoler. Il prend les mains du jeune homme pour les poser brièvement sur sa taille avant de s’éloigner un peu. Juste un peu. Histoire de s’asseoir en tailleur face à Ihn Kyang.

« LaMarquise est une femme parce que ça m’arrange. Tu sais pas tout ce que les geeks peuvent m’offrir sur ces sites juste parce que je suis une femme. », assure Hwan Su tout en faisant un petit clin d’oeil malicieux à son ami. Et à la suite, il pousse un petit soupir. « Mais je m’en fiche qu’on me traite comme une nana. Je trouve même ça drôle. Si j’en complexais, je changerais de look. C’est pas ça. »

Il glisse une main dans sa nuque, puis dans ses cheveux pour replacer une mèche avant d’expliquer :

« C’est l’intention derrière le geste qui me blesse. J’arrive pas à comprendre comment on peut vraiment vouloir faire du mal comme ça. Ça me dépasse. »

Hwan Su vient prendre une des mains d’Ihn Kyang, jouant brièvement avec les longs doigts. Et finalement, il propose -ordonne- :

« Je veux un rendez-vous. C’est le moment idéal ! Depuis le temps que je le demande. On dit que la patience paye alors prouve-le-moi. On va bientôt arriver à Los Angeles. Allons sur la plage un soir, histoire de se promener un peu et d’y faire un petit pique-nique. J’amènerai ma tablette, tu pourras te connecter sur le site et j’ai aussi un superbe logiciel d’échecs dessus. Okay ? »

C’était un peu concept comme rendez-vous, mais il en avait déjà le coeur tout battant, lui !

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Une question fuse à propos de ses yeux à nouveau… Et bien qu’il ne réponde pas, Ihn Kyang arque un sourcil, l’air de dire « j’ai l’air d’un mec qui se ferait faire une double paupière ? ». S’il devait faire de la chirurgie ce serait sûrement pour ses oreilles et là encore il n’était pas motivé. Il y avait eu des moqueries lorsqu’il était gosse mais alors quoi ? A présent il n’avait plus rien à prouver à personne et en fait, déjà à l’époque il n’avait pas à le faire. L’arrogance dont il avait toujours pu faire preuve l’avait protégé de ce genre de complexe dont Hwan Su lui parle justement, insistant pour sa part sur son nez.

Bien sûr il avait changé et cette arrogance naturelle qui tenait plus de l’esprit de défi, trop vif pour accepter d’arrêter de fonctionner, s’était mué dans quelque chose de complètement différent… Mais ça restait omniprésent dans sa personnalité et c’est ce qui l’enfermait dans sa petite bulle perso et lui permettait de faire abstraction d’un monde beaucoup trop violent pour lui. Ca ne le coupait pas seulement de l’extérieur… Ca lui permettait de retenir ce morceau de lui-même qu’il ne voulait plus jamais revoir sortir. Ihn Kyang savait bien qu’il ne changerait jamais tout à faite et c’est pourquoi il prenait ses précaution en ne jouant pas, entre autre chose puisque le traumatisme de cette expérience était encore très puissant.

Ihn Kyang rebranche sur Hwan Su qui faisait un parallèle entre les mœurs françaises et coréennes et il acquiesce, plus pour montrer qu’il suit qu’autre chose.

Le sujet semble déchaîner ta passion.

Et d’ajouter, se demandant si c’était ce que Hwan Su attendait :

Ton nez est très bien.

En fait il était un peu perdu sur les raisons qu’il y aurait eu de le lui refaire. Bien sûr il n’était pas plasticien et il avait un intérêt particulièrement limité pour ce genre de considération mais le nez de Hwan Su n’était ni tordu, ni cassé à la manière d’un boxeur, ni crochu… En tous cas il a un bref sourire à propos de ce nez qui lui donnerait du caractère, constatant :

Tu t’es trompé. Tu n’aurais pas dû t’appeler LaMarquise mais Cléopâtre.

Dont on disait que si le nez avait été différent, il eu changé la face du monde. Hwan Su fait ensuite preuve de subtilité. Trop pour l’homme qu’il était et il doit s’en rendre lui-même compte parce que non : Ihn Kyang ne comprend pas du tout. Il ne répond toutefois pas, Hwan Su n’en ayant pas besoin pour développer. A mesure, il se renferme légèrement dans sa petite bulle, oubliant même le cherry-coke qu’il avait dans les mains, le reposant sur la table basse, se mettant à penser échecs et mathématiques pour éviter de devoir se confronter à ce que Hwan Su disait.

Lui avait fait partit de ces joueurs qui poussaient trop les autres et qui, sûrement, les écœurait de ce sport qu’il adorait pourtant. Il n’avait jamais hésité, quel que soit le terrain et même si les bravades étaient moins fortes en dehors d’une partie, elles existaient néanmoins. C’était d’ailleurs en partie la raison pour laquelle Ihn Kyang ne consultait plus depuis un long moment déjà son adresse mail officielle. Ihn Kyang ne répond pas lorsque Hwan Su lui demande les raisons de son arrêt… Tente péniblement de rester attentif lorsque le blond essai de lui expliquer à nouveau les choses… Et lorsqu’il conclu Ihn Kyang se relève d’un coup, allant jusqu’à son hublot. Ses mains ripent plusieurs fois sur le crochet de fermeture mais il parvient finalement à l’ouvrir, inspirant alors profondément, comme s’il eu manqué d’air juste un peu plus tôt. L’air salin lui rempli les poumons et vient caresser avec une douce chaleur humide son visage et Ihn Kyang ne dit plus rien un moment encore. Il avait entre temps reçu une demande pour un rendez-vous qui étalait le même enthousiasme que les mails qu’ils avaient pu échanger… Et se retournant vers Hwan Su, Ihn Kyang déclare :

C’est exactement pour ça que je ne joue plus en physique et que je me mute sur EndGame. Je suis ce genre de joueur. Celui que tu détestes, qui blesse.

Et pour appuyer ses dires :

Si tu ne me crois pas, regarde sur internet. Mon dernier adversaire s’est suicidé en cours de partie.

Il revient respirer un grand coup près du hublot, ayant un peu le tournis, avant de déclarer :

Je suis fatigué, j’aimerais me reposer.

Ce n’était pas sur le ton de l’ordre et ce n’était pas sec non plus. Il était réellement épuisé tout à coup et si Hwan Su voulait continuer de fureter dans la cabine, Ihn Kyang ne le mettait même pas dehors. Il irait se coucher voilà tout. D’ailleurs, il allait déjà vers sa chambre, retirant son t-shirt histoire d’être confortable.

Bonne nuit.

Et qu’importe qu’on ne soit pas la nuit !



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C’était un peu le rêve, présentement. Parce que non seulement Ihn Kyang ne l’interrompait pas pendant qu’il parlait, ni ne semblait s’emmerder ou ne lui disait que c’était le cas, mais il semblait aussi suivre un minimum et surtout, il ajoutait quelques petits compliments ça et là qui faisaient rougir Hwan Su de plaisir ! Il relève un peu le visage, fier alors que son nez est complimenté malgré toutes les brimades reçues à ce sujet. Bien sûr, qu’il était très bien comme il était...! Et il n’avait pas l’intention de passer sous le bistouri pour qui que ce soit. Hwan Su était un de ces hommes qui s’assume pleinement, fallait pas chercher. Puis, Ihn Kyang le compare à Cléopâtre, célèbre pour son nez et il éclate d’un petit rire amusé et un peu charmé. Qui aurait pensé à quelque chose du genre, hein ?

« Au moins je n’étais pas loin avec les lettres de noblesses. », blague Hwan Su tout en faisant un petit clin d’oeil à Ihn Kyang. « Tu es amusant comme garçon, encore plus qu’en ligne. »

Sauf que l’ambiance fini par changer. Parce que soudainement, Ihn Kyang lui fait une drôle de remarque qui lui fait froncer les sourcils. Aller voir sur Internet ? Il fallait admettre qu’il avait du mal à comprendre, là comme ça... et puisque le jeune homme semblait un peu désirer qu’il sache sans pour autant vouloir le lui expliquer, Hwan Su cèderait sûrement à la tentation. Curiosité était son second prénom, après tout. Toutefois, ça lui laisse un arrière-goût désagréable. Comme s’il y avait quelque chose qu’il aurait déjà dût savoir. Hwan Su se relève alors que Ihn Kyang semblait en peine après avoir lutté un moment avec le hublot. Il vient se poser près de lui, glissant une main dans son dos, observant ses jolis traits tirés. Il lui semblait évident à présent que quelque chose d’horrible s’était produit sans pour autant pouvoir mettre des mots dessus.

« Eh... Ça va, on n’en parlera plus. », murmure doucement Hwan Su, capable de se taire quand la situation l’exigeait. « Mais ça ne change rien pour moi. Tu restes Absolem et je suis ravit de savoir qu’on va pouvoir passer un peu de temps ensemble. »

Toutefois, le jeune homme semble décider que c’en est assez ou... pas. Parce qu’il semble un peu se ficher que le blond reste dans la cabine ! Même qu’il commence déjà à se déshabiller à moitié et puis bon, Hwan Su n’est pas idiot et ne détourne pas le regard, même s’il ne matte pas non plus à proprement dire ! Il se rapproche néanmoins, se mettant un peu sur la pointe des pieds pour déposer un baiser sur une joue et ça, c’était vraiment rare !

« Je suis souvent dans le complexe détente si jamais tu veux me voir. Viens pour un massage ou appelle à la réception pour me demander. Ça te fera du bien. », assure Hwan Su tout en ayant un sourire pour Ihn Kyang. Il lève une main, repoussant une mèche de cheveux des yeux de l’homme avant de finalement ajouter : « Repose-toi bien. »

Et sur ce, il tourne les talons. Mais juste avant de sortir, alors qu’il est entre la chambre et le couloir, il se retourne pour assurer :

« Et tu ne couperas pas à ce dîner sur les plages de Los Angeles ! Je te recontacte pour ça...! »

Là, il pouvait partir. Hwan Su le fait donc, retournant directement à sa cabine. Il devait aller voir ce que c’était avant de retourner travailler, sinon ça allait le torturer tout le reste de la journée...

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